BIOGRAPHIE

GREY NOVEMBER est né dans la désespérance d’une froide nuit d’automne, en 1998.

De pénibles sentiments donnent à Cédric SEYSSIECQ les premières inspirations d’une musique empreinte d’une profonde mélancolie, où claviers et guitares lourdes donnent naissance à un doom sombre et romantique.

GREY NOVEMBER partage déjà avec le mouvement Romantique, au sens artistique du terme, les mêmes aspirations et idéaux hantés, les mêmes passions douloureuses et élans désespérés.

La beauté de la Tristesse, et la Tristesse de la Beauté ; cette union grave et dangereuse, pure et évidente, guide les compositions vers la convergence d’une première œuvre.

 

Un peu moins de deux ans plus tard, en 2000, paraît la première démo éponyme, « Grey November », fruit de la collaboration éphémère entre Cédric SEYSSIECQ et la défunte Lana CORALYS au chant.
« Les langueurs de l’automne, la Beauté et l’Idéal. Laure A., ton ombre, encore et encore, le gris, toujours et encore. Les prémisses de l’hiver, les aubes poisseuses et déliquescentes. .."Alles ist schwer"... L'espoir malgré tout. Des ailleurs et quelques peut-être... Grey November... »
Bien que soutenues par une production modeste, les différentes pièces parviennent à leur but dans l’exhalaison de sentiments spleenétiques et emportés.

Dès la première piste, le titre « A Frozen Rose» pose le style de GREY NOVEMBER: cordes omniprésentes, guitares lentes et rythme lourd, à travers l’histoire tragique et hélas prémonitoire pour Lana, d’une jeune femme emportée par le souffle funeste de la Mort.

Le morceau « La beauté et l’Idéal », tryptique atmosphérique, étale sur les pistes suivantes de longues plages où s’épanouit la magnifique voix de Lana CORALYS.

« Grey November » est le titre qui donne son nom à l’album pour la puissance évocatrice de son texte, synthèse funeste de l‘esprit du projet.

« Semper Eadem » emprunte son titre à un poëme de Charles BAUDELAIRE, pour évoquer sur une structure principalement constituée d’arpèges la malédiction inexorable de l’espoir.

Enfin, « Epilogue : la Fin des Passions » clôt la démo sur une longue plage instrumentale.
La démo « Grey November » est désormais épuisée.

 

En 2003 sort la démo ‘Solitude’, sur laquelle la voix sourde et déchirée de Mickaël BOYRON accentue le malaise d’une musique devenue plus sombre et plus tendue.

Le désespoir pour la mélancolie du précédent opus, le néant pour ses espoirs déçus, la souffrance pour sa Beauté maudite.
« Il pleut. La nuit. Les promesses menteuses de la Beauté.... A cause des reflets argentés de l’aurore, des voluptés persistantes de la nuit, pour de nouveaux jours. Parce que mes rêves hantés et infidèles. La conscience dans le mal... »
Les différents morceaux s’enchaînent pour suivre le fil d’une nuit hantée qui, du crépuscule du soir à l’aube incertaine, entraîne l’auditeur dans le «tête à tête sombre et limpide d’un cœur devenu son miroir ».

Les structures longues et complexes de « Solitude Part 1 et part 2» donnent le ton, sombre, lourd, presque fatal d’une musique qui ne parvient pourtant à s’émanciper de la douloureuse attraction de la Beauté.

Puis « l’irrémédiable » enfonce l’auditeur dans le plus profond cauchemar jusqu’à l‘aube pluvieuse qui parvient enfin à s’abandonner à la seule tristesse de ses larmes grises ; « les larmes de l’aube ».

Une brève accalmie à travers the « Grey Light », puis l’ultime plongeon, malgré quelques futiles velléités, vers « l’appel du Néant ».

Suite à un nouveau drame survenu après la sortie de la démo ‘Solitude’, GREY NOVEMBER entre en sommeil.

 

Il faut attendre novembre 2008 pour qu’enfin GREY NOVEMBER émerge de sa léthargie. ‘D’Automne’.

Une nouvelle incursion dans les brumes de la morte saison, à laquelle Justine DAAE prête sa voix si belle et si expressive, comme pour incarner toute la tristesse de l’Automne.
« La pluie, des forêts de regrets, d'ombres et d'Ambre,
La Beauté est la tristesse d'un rêve Gris de Novembre. »
Baigné de la première à la dernière seconde du chant monotone de la pluie, l’enregistrement renoue pleinement avec la mélancolie des premières heures, pour magnifier ce sentiment par une musique émotionnellement et voluptueusement triste. Le piano cisèle ses notes glacées sur l’ensemble des cinq pistes, accompagnant les guitares lourdes et le long poëme qui structure l’ensemble de l’album.
Le concept s’accompagne d’un artwork soigné qui devient indissociable de l’identité de l’album ‘D’Automne’, et qui permet à l’auditeur de s’imprégner de toute la profondeur de son texte.
Le regret, la peine, Des sombres autans
Du passé les images, Les arbres bruissent,
Tout me ramène Les mémoires d’avant
A ce sombre paysage. De leur murmure frémissent ;
Le noir, la pluie, Au loin, le monde s’est tu,
Les brumes grises, Ici tout résonne,
L’ombre infinie Du jamais plus
D’une forêt soumise. D’une nuit d’automne.

 

Le premier novembre 2011, GREY NOVEMBER présente son nouvel album, « The Fall of the House of Usher », inspiré de la nouvelle d’Edgar Allan Poe du même nom, traduite par Charles Baudelaire.

L’atmosphère noble et langoureuse de la Maison, son état d’abandon, de décadence et de tristesse vénéneuse constitue une source d’inspiration extraordinaire.

Le chant merveilleux de Marieke DELANGHE incarne de façon troublante la personnalité languide de Madeline Usher, tandis que la voix grave de Cédric traduit les mornes états d’âme du dernier des Usher. La tristesse qui semble sourdre de la vieille bâtisse anime des mouvements de cordes voluptueusement mélancoliques, qui donnent corps à de subtiles et tragiques variations. Les guitares, plus lourdes que jamais et servies par une production puissante et précise, s’accompagnent de parties lead plus complexes et d’arpèges hantées.
« Comme l’Ombre dans la Nuit,
Au jour qui n’ose blêmir,
Le regret est un cœur sans vie,
Qui ne cesse de mourir. »
Le premier morceau, «A dull, dark, and soundless day in the autumn of the year», s’insère dans le schéma narratif de la nouvelle, à l’arrivée sur le Domaine Usher, et à la découverte de l’atmosphère délétère qui écrase et étouffe la disposition singulière des lieux.

‘Roderick Usher’ s’intéresse à la complexité de ce personnage et à l’unité de sa nature mélancolique et anxiogène, le long arpège central évoquant les improvisations au Luth de l’hypocondriaque, auxquelles le texte fait référence.

Le long morceau trois, « Lady Usher », s’étend sur le caractère languide et tragique de la jeune femme, le mouvement mineur de son tempérament qui l’amène à la maladie étrange qui l’accable.

« Requiem » s’insère dans la longue période de deuil qui suit l’enterrement de Madeline, le refuge dans l’Art et la Musique, les vains réconforts d’une amitié devenue lointaine.

Le morceau « The Fall of the House of Usher » est lié à la dernière soirée du narrateur au sein des ombres de la Maison Usher...

Enfin, l’« Epilogue », sur lequel apparaissent les voix de Justine DAAE - titre réservé à la version collector de l’album et à sa version dématérialisée - propose une synthèse de l’essence de l’œuvre, et y incluant un surprenant décrochement temporel et une nouvelle mise en abyme...

 

 

BIOGRAPHY

 

GREY NOVEMBER was born in the hopelessness of a cold autumn night in 1998.

Painful feelings give Cedric SEYSSIECQ the first inspirations of music stamped with deep melancholy, where keyboards and heavy guitars give birth to a dark and romantic doom.

GREY NOVEMBER already shares with the french Romantic movement, in the artistic sense of the word, the same aspirations and haunted ideals, the same painful passions and despaired outbursts. The beauty of Sadness, and sadness of Beauty, this grave and dangerous union, pure and clear, guides the compositions into the convergence of a first work.

 

Just under two years later, in 2000, appears the first demo, "Grey November," an ephemeral collaboration between Cédric SEYSSIECQ and the deceased vocalist Lana Coraly.
"Languors of the fall, Beauty and Ideal. Laure A., your shadow, over and over, grey, over and over again. The premises of winter, muggy and decaying dawns. "Alles ist schwer". Hope despite everything. Elsewheres and a few perhaps. Grey November. "
The demo "Grey November" is now exhausted.

 

In 2003 is released the demo 'Solitude', on which the hollow and torn voice of Mickaël BOYRON accentuates the discomfort of a music became darker and more tense.

Despair for the melancholy of the previous album, nothingness for its disappointed hopes, suffering for its accursed Beauty.
“It rains. At night. Untruthful promises of Beauty. "Tête à tête sombre et limpide qu’un coeur devenu son miroir...". Because of the silver reflection of daybreak, of persistent ecstasies of the night, for new days. Because of my haunted and unfaithful dreams. "La conscience dans le mal"… "
The different pieces are linked to follow the progress of a haunted night which, from evening twilight to uncertain dawn, leads the listener in the dark face to face of a heart become its own mirror. After a new drama occurred during the release of the demo 'Solitude', GREY NOVEMBER enters into sleep.

 

In November 2008, GREY NOVEMBER finally emerges from its lethargy. 'D'Automne'. A new incursion into the mists of the dead season, where Justine Daae lends her so beautiful and expressive voice as to embody all the sadness of autumn.
"Rain, forests of regrets, of shades and amber,
Beauty is the sadness of a grey dream of November. "
Shrouded from the first to the last second by the monotonous sound of rain, the recording renews fully with the melancholy of the first hour, to magnify that feeling by an emotional and sensuously sad music. The iced piano engraves its notes during all five tracks, accompanying the heavy guitars and the long poem that structures the album.
The concept comes with a neat artwork that becomes inseparable from the identity of the album 'D'Automne', which allows the listener to become impregnated with all the depth of his text.

 

On November 1, 2011, GREY NOVEMBER presents its new album, "The Fall of the House of Usher," inspired by the story by Edgar Allan Poe. The noble and languid atmosphere of the House, its state of abandonment, decay and poisonous sadness is a great inspiration. Marieke DELANGHE's wonderful vocals embodies the troubling and languid personality of Madeline Usher, while the deep voice of Cedric reflects the dismal state of mind of the last of Ushers. The sadness that rises from the old building animates the movement of voluptuous melancholy strings, which animate subtle and dramatic changes. The guitars, heavier than ever and served by a powerful and precise production, are accompanied by more complex lead parts and haunted arpeggios...